L’été est il un bon moment pour réaliser l’évaluation neuropsychologique de votre enfant ?
Plusieurs familles se posent la question, de manière légitime, en cette période de l’année. Existe-t-il des avantages ou des inconvénients à évaluer en neuropsychologie durant les congés d’été ? Est-ce qu’il ne vaudrait mieux pas attendre la rentrée scolaire au final ?
Vous vous en doutez, mais il n’y a pas une seule bonne réponse à cette question !
Au-delà de la meilleure disponibilité durant l’été (pas besoin de rater des cours ni de poser des journées pour les parents), la raison qui vous pousse à consulter pourrait guider votre choix.
Par exemple, si votre enfant présente des difficultés de comportements qui n’apparaissent qu’à l’école ou encore si les intervenants scolaires sont les seuls à observer des défis, il pourrait être intéressant de patienter jusqu’à la rentrée afin de s’assurer d’être en contact avec les personnes qui observent le plus les difficultés, qui sauront aussi expliquer tout ce qui a déjà été mis en place pour améliorer les défis.
À l’inverse, si l’enjeu porte sur des difficultés d’apprentissage (lecture, écriture, mathématiques…), une évaluation durant l’été pourrait être un très bon point de départ pour la rentrée scolaire, afin de s’assurer que les bons aménagements seront proposés dès le début de l’année. Des recommandations pourraient également être faites pour soutenir les apprentissages durant les vacances.
Si vos inquiétudes portent sur l’état affectif de votre enfant (présence d’anxiété, de rigidité, etc.), la réponse sera un peu plus complexe. Si l’été tout comme l’année scolaire sont de bons moments, c’est surtout le moment de la rentrée scolaire qui sera peut-être à éviter. La raison est simple : retourner à l’école, découvrir nos nouveaux amis et notre enseignante, développer de nouvelles routines… tout cela nécessite une période d’adaptation qui peut accentuer les symptômes d’anxiété, la rigidité ou venir perturber la régulation des émotions. Laisser du temps à votre enfant afin qu’il s’adapte à son nouvel environnement ne rendra l’évaluation psychoaffective et comportementale que plus fiable ! Votre enfant change d’école ? Profitez de l’été ou patientez (encore une fois) quelques semaines après la rentrée. En dehors de la période d’adaptation, les intervenants apprendront à faire connaissance avec votre enfant et sauront des partenaires plus efficaces de l’évaluation.
En dehors du motif de consultation, le rythme scolaire peut aussi influencer votre choix. Tous les ans, le mois d’octobre est le moment des premières communications de l’enseignante au sujet de votre enfant. Un mois plus tard, le premier bulletin arrive. Cette période charnière va être à l’origine de nombreuses consultations auprès des professionnels. Il est très probable que les délais s’allongent significativement au privé, ce qui n’est jamais une bonne nouvelle pour un parent qui souhaite obtenir de l’aide. Dans ce contexte, repousser une évaluation en début d’année peut parfois vous couter de précieux mois.
En guise de conclusion, il est possible de souligner qu’il existe encore de nombreuses variables qui peuvent influencer le moment à choisir pour évaluer. Parce qu’il n’est pas simple de s’y retrouver en tant que parent, nous vous recommandons d’en parler avec un neuropsychologue et si possible, un neuropsychologue qui connait bien le milieu scolaire. Au Centre Neuroéducatif, nous serons là pour vous aider. N’hésitez pas à nous contacter pour en parler avec un professionnel.